Hugues est bénévole AFS en région Centre. C’est lui qui a coordonné l’édition 2016 de la Super Formation AFS, un moment intense ou des dizaines de bénévoles de toute la France se retrouvent pour échanger et se former.
Hugues, tu as coordonné la Super Formation AFS 2016, peux-tu nous dire depuis combien de temps la Super Formation AFS existe ?
La première Super Formation AFS a eu lieu en 2009 avec une vingtaine de participants. À titre de comparaison, cette année nous avons eu 135 participants.
Quelle est la vocation de la Super Formation AFS ?
La Super Formation sert à former le réseau de bénévoles sur beaucoup d’aspects, comme la recherch de fonds, la diversité des programmes, les projets pédagogiques ou la communication. Cela nous aide également à homogénéiser les pratiques au sein des 28 associations affiliées en France. Et enfin, cela permet de fournir aux bénévoles des outils pour travailler au mieux.
Par qui sont formés les bénévoles ?
Les bénévoles sont formés par des formateurs, qui viennent pour la plupart du pool de formateurs français, propre à AFS France. Ces formateurs sont eux aussi des bénévoles, qui viennent de toute la France, et qui ont reçu une formation particulière pour devenir formateurs. En général chacun a sa spécialité. Et puis il y a aussi des salariés parmi les formateurs.
Les formateurs ont donc eux-mêmes été formés ?
En effet, c’est ce qu’on appelle la formation de formateurs, c’est une formation qui a lieu chaque année. Dans ce cas ont fait appel à des formateurs du réseau européen d’AFS, EFIL (European federation for intercultural learning). Ils ont eux-mêmes reçu des formations au niveau européens et viennent ensuite dans différents pays pour former les formateurs.
Pourquoi la Super Formation d’AFS est-elle un moment particulier dans la vie de l’association ?
C’est une formation nationale qui rassemble plus d’une centaine de bénévoles une fois par an. Donc c’est un moment où tous nos bénévoles peuvent se retrouver et faire de nouvelles rencontres. C’est un moment privilégié de la vie de nos bénévoles, parce qu’il est intense en échanges.
Comment est-ce que la Super Formation s’organise concrètement ?
La Super Formation dure deux jours. Elle est rythmée par plusieur ateliers : certains sont plus techniques, sur les outils, avec des cas pratiques, et d’autres ateliers sont plus ouverts à la discussion : on lance des idées, on échange et on discute autour de projets spécifiques. Par exemple, cette année nous avons eu un atelier de 3 heures sur la thématique des réfugiés, qui a provoqué de grands débats.
Cette année, la nouveauté était aussi la participation d’intervenants extérieurs à l’association. Peux-tu nous en dire un mot ?
Oui cette année nous avons voulu innover, et faire venir des intervenants externes. Nous avons reçu Pierre Willaume, chercheur en études interculturelles, qui est venu nous parler de la valorisation de l’expérience AFS au retour, et Stéphanie Larue, psychologue clinicienne spécialiste de la santé mentale des adolescents, qui est venue nous parler des maux des adolescents, comme l’anorexie ou la dépression. C’était très instructif.
Personnellement, en tant que coordinateur de cette édition de la Super Formation, comment l’as-tu vécu ?
J’étais très heureux de cette édition. C’est vrai qu’il y a une différence entre l’organisation, pendant trois mois, sur le papier, et la réalisation concrète de l’événement. Cet événement permet entre autres de mettre des visages sur des noms, et pour cela c’est très gratifiant. En tant qu’organisateur, les rencontres sont un peu différentes parce qu’on est référent, quand cela se passe bien mais aussi quand il y a des soucis d’organisation, qui sont tout à fait normaux. Mais cette année cela s’est très bien passé, donc je suis ravi !