La famille Dron a accueilli Benjamin de Nouvelle-Zélande via l’association locale AFS Normandie-Boucles de Seine. Benjamin a d’abord été scolarisé à l’ensemble scolaire Saint-Adrien-la-Salle à Villeneuve d’Ascq via l’association AFS Nord-Flandre, puis il a vécu à Henouville pendant le second semestre de son année scolaire en immersion en France. Corinne nous raconte son expérience en tant que mère d’accueil.
Comment avez-vous choisi votre accueilli et comment se sont passés les premiers moments de votre expérience d’accueil ?
Le contexte de cet accueil est particulier car nous avons accueilli Benjamin après qu’il ait passé une semaine chez nous en tant que “famille vacances” [NDLR : les “familles vacances” permettent aux accueillis de découvrir une autre famille et une autre région pendant leurs vacances scolaires]. À ce moment, l’association était à la recherche d’une nouvelle famille d’accueil pour Benjamin, et nous nous sommes proposés. Les premiers moments en famille se sont bien passés. Il n’y a pas eu de difficultés particulières. La relation de confiance s’est installée rapidement.
Qu’avez-vous appris de vos cultures respectives ?
Ce qui m’a le plus marqué, c’est l’indépendance dont les jeunes Néo-zélandais semblent bénéficier. Sans oublier l’attachement à leurs coutumes, notamment avec la culture maorie. Nous avons également ressenti leur désir d’indépendance vis-à-vis de la culture anglaise. De notre côté, nous avons transmis à Benjamin la culture française par la gastronomie, l’Histoire de notre pays, la langue française et ses expressions, nos dialectes… Nous avons également essayé de lui faire comprendre nos valeurs, telle que notre attachement à la laïcité.
Comment s’est passée la scolarité de Benjamin ?
Benjamin a été scolarisé en Première S, mais il n’a pas passé les épreuves anticipées du bac. À ce sujet, il faut rappeler que Benjamin est arrivé en France avec un niveau proche du néant en français, sans aucune connaissance de la langue française, à l’exception de quelques expressions comme “bonjour”, “merci, “s’il vous plaît”, etc. Je précise aussi qu’au total, Benjamin a effectué un programme d’une année scolaire en France. Il a d’abord été dans une famille de l’association AFS Nord-Flandre. Nous l’avons accueilli à partir du mois de décembre. Il a donc dû changer de lycée en cours d’année.
Avez-vous quelques anecdotes à propos de la vie quotidienne de votre accueilli en famille ?
Je me souviens surtout d’une anecdote qui détonnait dans la vie quotidienne de notre famille : ses très gros dodos !
Quels ont été vos plus beaux souvenirs ?
Ce qui nous a beaucoup touchés, c’est l’attachement de Benjamin à notre famille et son souhait de nous revoir. Nous gardons d’excellents souvenirs de nos soirées de discussion à propos de nos vies respectives. Nous avons également eu l’occasion de rencontrer des membres de sa famille, puisque son père et son frère sont venus nous rendre visite. Nous avons aussi organisé une cousinade à la française, le temps d’un week-end.
Quelles ont été les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontés ?
Je dirais la rigueur et la ponctualité. Benjamin ne prévoyait pas à l’avance ses sorties. Il vivait plutôt dans la spontanéité, et moins dans la rigueur. Mais la discussion et la capacité de pouvoir communiquer entre nous ont toujours été le point fort pour trouver des compromis. Je me rappelle que le rangement de sa chambre a toujours été un point délicat, et là aussi, via des échanges amicaux, on finissait par en rire, de son bazar ! Quant à ses gros dodos, ils se ponctuaient par de bons réveils. Et même quand il pouvait être grincheux de bon matin quand il était fatigué, il gardait le sourire.
Quel bilan tirez-vous de cette expérience d’accueil ?
Benjamin a été agréable à vivre. Même avec ses petits défauts, et on en a tous ! Nous sommes heureux de l’avoir accueilli dans notre famille. Cette expérience a été très positive.